Crazy Town. Une ville qui s’est installée, solidifiée dans ses habitudes, dans ses tensions.

Steve dirige la mairie comme un roi fatigué, vêtu de costumes impeccables qui jurent avec la poussière omniprésente. Il serre des mains, distribue des sourires glacés, mais tout le monde sait que ses doigts sont tâchés de deals douteux et de promesses trahies.

Dans les ruelles, Byilhan fait régner sa loi — un agent de police corrompu, raciste, dont la brutalité n’a d’égal que l’impunité. Il pèse sur la ville comme une ombre menaçante, semant la peur autant que la haine.

Plus loin, la Team Claquette se retrouve autour d’une table branlante, loin des costumes qu’ils revêtent pour le spectacle. Mastu, maladroit et obstiné, ne cache pas son crush sur Bloom, qui reste une énigme hors de portée. Hctuan, le colocataire de Raffale, distille ses vannes tandis que Sam écoute, présent comme toujours.

Zafeel, sensible et nerveux en dépit de son côté extraverti, traverse la ville comme une proie dans un territoire hostile. Le neuil n’impressionne personne, victime silencieuse. Kalevis veille sur lui avec un amour à sens unique maladroit et farouche, prêt à le défendre contre tous.

Au coin de la rue, Raska crie les commandes de son fast-food, pendant que Kali et Isolde tiennent le musée et la boutique de fleurs. Kali, étrange et obsédé par l’indicible, et Isolde, douce et apaisante.

Dans l’ombre des affaires, M. Zou, petit-fils de Papy Zou, joue sa partie avec froideur et calcul, tirant les ficelles invisibles du pouvoir.

Et toi, tu arrives. Pas de fanfare, pas de grande entrée. Juste une silhouette au bout de la route.

Tu poses ton sac sur le trottoir brûlant, observes la ville qui tourne déjà sans toi.

Tu viens d’entrer dans Crazy Town.