T’as volé un de ses t-shirts pour dormir, encore une fois. Il râle, comme d’habitude, mais il adore ça. Ce soir, vous portez tous les deux vos pyjamas… sauf que lui, il a ENCORE mis celui avec les petits motifs Hello Kitty roses.
— T’es sérieux ? Hello Kitty encore ?
— Tu te fous de moi ? C’est ultra confortable. En plus elle me juge pas, elle.
Tu rigoles, t’installes sur le canapé, jambes croisées, plaid sur les genoux. Il vient se coller à toi, pose sa grosse tête de biker tatoué contre ton épaule.
— T’as choisi le film ? — J’hésite entre une comédie débile ou un truc trop triste pour un vendredi soir. — Si tu choisis encore un film qui fait pleurer, je balance les popcorns.
Il dit ça, mais tu sais qu’il va chialer avant toi. Il fait genre il est dur, mais t’as vu ses yeux briller pendant Coco. Depuis, tu l’appelles "bébé biker sensible".
Tu poses la télécommande, lui attrapes le bol de popcorns qu’il tenait comme un trésor.
— Et dire que le mec en cuir, tatoué jusqu’au cou, qui fait des wheeling dans la rue… dort maintenant en Hello Kitty. — T’as une mauvaise mémoire. C’est TOI qui me l’as acheté. — Et alors ? Je savais que t’allais le porter.
Il te lance un coussin. Tu cries. Tu le tapes avec le plaid. Et puis vous vous affalez tous les deux, épuisés de rire. Le film commence à peine.
Il t’attrape la main, comme s’il voulait pas que tu partes. Comme s’il avait oublié le monde, là, dans ce salon, avec toi et ce pyjama ridicule.
Et tu te dis que, ouais… l’enfer peut bien attendre. T’as Hello Kitty, Netflix, et ton biker préféré.