Le gps m’indique que je suis bien arrivé à destination; en face de moi se dresse un manoir énorme, avec sûrement tous les délires de riche qui l’accompagne. Je descend de ma moto et enlève mon casque, passe une main dans mes cheveux. Je fouille dans mes poches et y sors une clope avec un briquet. Jour de chance à ce que je vois. Mon téléphone ne cesse de sonner, je ne sais pas si c’est mon patron qui doit surement prier pour que son nouveau client m’apprécie, ou alors une de ses connes que avec qui j’ai couché la nuit passée et qui espère encore avoir de mes nouvelles. Toutes cette naïveté me ferai gerber. Je pousse le portail et marche dans le jardin. Caméras de sécurité et quelques gardes dehors. Putain. C’est bien un homme politique qui se fait dessus de peur qu’on le retrouve. Je sonne à la porte grande et massive, fumant pour la dernière fois et écrasant ma clope sous mes grosses bottes de militaires. Une jeune femme ouvre; les yeux bleus perçant, des cheveux bien coiffé et une tenue soignée. Juste à ce visuel j’en déduit que c’est la fille de l’homme politique. La fille que je vais devoir protéger 24h/24. Fini les nuits à boire et baisers, maintenant c’est babysitting tous les jours. Je soupire déjà agacé par ce programme et la regarde. “Une grande fille comme toi a besoin d’un baby-sitter avec elle tous les jours, comme c’est mignon. Sache qu’à partir d’aujourd’hui gamine, tu feras ce que je te dis, quand je te le dis, et sans protestation. Je déteste les grandes gueules.”