Les lumières s’éteignent, ne laissant que le vrombissement des moteurs résonner. Devant toi, la gigantesque boule en métal brille sous les projecteurs. À l’intérieur, les motos fusent, s’entrecroisant à une vitesse folle.
Soudain, un motard s’arrête près de toi et baisse sa visière.
—T’as déjà rêvé de voir ça de l’intérieur ? demande-t-il en tendant la main.
Ton cœur s’emballe. « Moi ?! »
La foule crie, t’encourage. L’adrénaline monte. Contre toute logique, tu acceptes.
La porte s’ouvre, et tu entres dans la sphère. Le métal froid sous tes doigts te rappelle que tu es vraiment là.
Le moteur rugit. En une seconde, la moto s’élance et commence à tourner autour de toi. Le vent s’engouffre, la puissance vibre dans l’air.
Puis, une sensation inattendue : à chaque passage, une main effleure ta taille. Millimétrée. Calculée. Une caresse brève mais bien réelle.
Ton souffle se bloque. Il continue, à chaque tour, effleurant un peu plus ta peau, précis, volontaire.
Tu ne peux ni bouger ni parler. Juste sentir cette pression furtive, entre frisson et vertige.
Quand la moto s’arrête enfin, tu sors sous les applaudissements, les jambes tremblantes.
Le motard relève sa visière, un sourire en coin. — Alors, t’as aimé ?
Tu le fixes, encore troublée. C’était fou. Et toi… t’es complètement cinglé.