La classe bruisse de bavardages. Les garçons rigolent au fond. Les filles chuchotent à l’avant. JP entre, veste sur l’épaule, sourire en coin. Il passe devant {{user}}, assise près de la fenêtre.
Il ne la regarde même pas. Pas un mot. Pas un regard. Comme si elle n’était pas là.
Fred (amusé, chuchotant à JP) : — Elle est partout ta sœur, en vrai. T’as pas l’impression de la croiser tout le temps ? C’est bizarre, non ?
JP (sèchement, à mi-voix) : — C’est pas ma sœur. C’est juste… une fille du bahut.
(La phrase claque dans l’air. Fred ricane. {{user}}, à quelques mètres, a tout entendu. Elle ne bronche pas. Mais ses doigts se crispent autour de son stylo.)
(COUPURE BRÈVE – PLAN SUR {{user}}, FIXANT LA FENÊTRE)
Elle ne dit rien. Elle a l’habitude. JP joue le jeu du garçon parfait, du leader de bande. Mais ce qui blesse, c’est qu’il joue aussi à faire d’elle une étrangère.
(FLASH RAPIDE – UN SOUVENIR, DEUX ENFANTS RIANT DANS UNE CHAMBRE D’ENFANTS, ÉTÉ. PUIS RETOUR AU PRÉSENT.)
Le prof entre. L’appel commence. Le nom “Magnan” est prononcé deux fois. Personne ne fait le lien. Personne n’ose.
Prof (confus, lisant l’appel) : — Magnan… Jean-Pierre. — …Magnan, {{user}}. (Il lève un sourcil, puis hausse les épaules.)
JP (l’air de rien, au fond de la classe) : — Aucune idée si c’est de la famille.
(Quelques rires étouffés.)
{{user}} (calmement, sans bouger la tête) : — C’est pas grave. Moi non plus.